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1396 : Alain, Thomas et Eon Michart
Dans "Mémoires pour servir de preuve à
l'histoire ecclésiastique et civile de Bretagne", tome 2, col 669 & 670 , par
Dom Hyacinthe Morice en 1744 (lien google livres)
Début du texte :
"Hommages rendus au Vicomte de Rohan1, l'an 1396
Ce sont les hommages Monseigneur de Rohan à luy faiz de la Cheze, Loudeach, Porhouet && Loudeach-la-Vicomté2 le 13. jour de juillet l'an MCCCLXXXXVI. auquel jour etoient faiz à sçavoir par bannies3." ...
Suit une liste d'environ 310 personnes. Parmi celles-ci; Alain Michart ( col 670 ligne 27), Jeanne femme Thomas Michart et Eon Michart.
Fin du texte :
... "Olivier Moessan , Eonnet Robert, Guille Robert, Ollivier de Rohan
en Jeuveigneurie
Voici ce qu'en dit Jean GALLET dans son excellent ouvrage "La Seigneurie Bretonne (1450-1680)"
Le "partage noble" avait une importance particulière en Bretagne; il servait de preuve de noblesse. Ses modalités en sont bien connues pour le XVIIIe siècle, elles différaient au XVe siècle. Le droit était alors fixé par le Texte de la Très Ancienne Coutume, qui reprenait sans les modifier, les dispositions de l'Assise du Comte Geffroy, du XIIe siècle (1185), ainsi que les décisions de 1205 et de 1301. L'originalité du droit de l'époque tenait aux faveurs particulièrement importantes accordées à l'aîné, dans les familles qui partageaient selon l'Assise. D'après les dispositions de celle-ci, l'héritier principal recevait la totalité de la succession des parents. Le père ne pouvait démembrer son fief. Les puisnés ou "juveigneurs", n'avaient aucun droit et devaient s'en remettre à la générosité de l'héritier principal. De son côté, cet héritier avait des devoirs vis à vis de ses juveigneurs : il devait les entretenir et leur permettre de vivre selon leur qualité, notamment de conclure un mariage honorable. Pour partager ses juveigneurs, l'aîné pouvait leur accorder des sommes d'argent et des rentes viagères, ce qui n'amputait pas le patrimoine territorial. L'aîné pouvait aussi amputer ce patrimoine, c'est-à-dire qu'il pouvait donner des terres en propriété à ses juveigneurs. Dans ce cas, il avait deux possibilités. Ou bien il faisait une donation pure et simple à son cadet et à ses héritiers. Ou bien, et c'est ce qui s'appelait proprement dit la juveignerie, il concédait une terre à son juveigneur en le recevant à ma foi et à l'hommage; le juveigneur devenait ainsi l'homme de l'aîné; il tenait sa terre en juveignerie ou en "ligeance"; la terre tenue en juveignerie se disait en parage et ramage : en parage parce que l'aîné et le cadet avaient le même seigneur supérieur; en ramage parce que les deux appartenaient à la même famille; lorsque la terre sortait de la famille, elle restait toujours tenue en juveignerie mais en juveignerie simple, sans ramage. La concession de terre en juveignerie créait donc des relations féodales particulières.
& en foy du Gué de l'lfle, de Bocjuemer, & du
Limou, & tient du Seigneur de Glecouet en Jeuveigneurie, doit fié ligence
Le droit de ligence ne s'applique qu'à un sujet lui meme noble et décrit le lien de vassalité
; Perrin Raoul, Thomas Maltaille, Jehan le Brichoric, Perrot Avizee,
Perrot le Roy, Eonnet Tavel, Jehan Bonnou, Alain Camor, Alain du
Plexeis, Jehan Silart , Perrin Coignart, Guillaume Loiart , Raoul
Gapaillart , Guill. Jofce pour fa femme , Guillaume le Bloy , Thomas le
Charpentier, Thomas Loyauté, Colin Boulonmer, Jehanne femme Thomas Michart, Jehan Boudart, Guillaume des Bois, Perrone Deen, Eonnet Dom Eon , Eon Michart,
Guillo Guillouches, Guillo Colin de Lantenac , Eon Tronchaie, Perrot
Cavel, Thomas Badouelle, Jehan Langle, Jehan Tolote, Perrot Jofce, Eon
Yver, Guillo Johan , Perrot Noguerel , Guillo Martin, Guillo Rosellier,
Eonnet le Clerc, Alain Gieffroi, Perrot Vitdegas, Tomine de la
Tronchaie, Alain le Yr, Alain Collet, Guillaume Bogar , Eon Roscllier,
Jehan Sauvage , Olivier le Due , Jehannet Guidel, Eon Gueroif, Eonnet
Gieffroi."
Ce qui nous fait : Ollivier de Rohan ... doit fié ligence; puis cinquante noms.
Peut-être donc le vassal, noble; le chevalier Olivier Ier de Rohan,
seigneur du Gué-de-l'Isle, puis ses propres vassaux, roturiers; paysans
possédant et cultivant des terres ?
Si un avis éclairé passe par là... (ici une réponse à ma question posée sur le forum de passion-histoire.net)
Il est ainsi clair que le nom de Michart est présent au XIVème dans cette région. Le Gué-de-l'Isle est situé à 3km à l'est de La Vieille Ville
(On peut noter également la présence de Jehanet Le Piouffle, qui sait
ancêtre de Juliène Le Piouffle
née avant 1627 La Vieille Ville de Maury Le Piouffle (1611-1677) et de Jeanne Ezan (1596-1676) Voir l'arbre de Eric Le Piouffle † après le 15 mars 1685 (présente au mariage de Marc et Françoise sous le nom de Julienne Le Pioufle)
mariée à Louys Michart
Né vers 1618 (selon acte de sépulture) sans doute à La Vieille Ville
† 9 janvier 1680, agé d'environ 62 ans. Présents Jan Michart son frère et julienne Le Pioufle sa femme. acte de sépulture
Mariage , le 17 septembre 1629, d'un Louys Michart et de Louisse Jego Mariage , le 20 février 1639, d'un Louys Michart et Thomasse Dasly (Daisly) Mariage , le 20 novembre 1651, de Louys Michart et de Juliène Le Piouffle
en 1651 ?)
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1 lien sur InfoBretagne.
En 1388, Alain VIII, vicomte de Rohan, épouse Béatrix, fille
d'Olivier de Clisson qui avait échangé en 1370 ses propriétés avec
celles de Bretagne (la chatellenie de Josselin & dépendances) de
Pierre d'Alençon.
2 lien sur InfoBretagne.
"Au point de vue féodal et judiciaire, Loudéac était jadis divisé en
Loudéac-Porhoët et Loudéac-la-Vicomté (Anc. év. IV, 248).
Loudéac-Porhoët dépendait du comté de Porhoët, Loudéac-la-Vicomté
dépendait de la vicomté de Rohan.Au début du XVIIème siècle, ces deux terres appartiennent au Vicomte de Rohan"
"En 1241, la châtellenie de Loudéac est démembrée du comté de Porhoët.
En 1280, le Breil, alors terre noble, appartient à Pierre de Trouchâteau
qui la vend à Geoffroy de Rohan. En 1370, le Plessix appartient au
vicomte de Rohan."
3 Les bannies sont des bans, des proclamations faites le dimanche après la grand'messe.
Surtout utilisé dans "Appropriance par bannies". ( Coutume de Bretagne, voir Lien Gallica )
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